samedi 25 mai 2013

Barry Lyndon

Titre

Barry Lyndon

Scénaristes

Stanley Kubrick, William Makepeace Thackeray.

Commentaire

Une oeuvre magistrale, de forme à plusieurs niveaux de lecture, innovante, et qui reste encore captivante malgré le temps qui s'y arrête, plus de 4 décennies après sa sortie.

1) Points forts
La structure narrative repose sur deux parties longues et un épilogue court. Chaque scène du récit reprend à nouveau cette structure organique appuyée toujours par trois mêmes symphonies mythiques, comme le sont aussi l'aube, l'aulne et l'épilogue de la vie sans doute.
Ainsi, Barry est un jeune homme amoureux et humilié à maintes reprises par ses proches. Il décide de fuir pour se réaliser. Mais d'échec en échec, il apprend sur la vie que le mieux est sans doute de lâcher prise plutôt que d'écraser les autres. Même si on s'impatiente dans le premier quart d'heure, car on ne saisit pas encore l'objectif du héros, on apprécie rapidement l'originalité de la mise en forme, augmentée d'une image nouvelle pour l'époque (focales grandes, zooms, lumières naturelles) des couleurs harmonieuses en clair-obscure et pastels, et des costumes.
La musique aide à contempler les scènes de vie et de questionnement avec une prégnance et une densité sublimées, presque irréelle mais enivrante, comme l'est aussi l'obstination que s'inflige le héros en persistant à fuir à chacun de ses tourments. Nous le suivons fatalement dans ses diversions.

2) Points faibles
Il est vrai que sans la musique, le film pourrait paraitre long pour qui n'a pas le regard aiguisé pour apprécier les détails de lumière qui composent l'image. Cette musique a fort heureusement un rôle narratif qui renforce l'idée de répétition des scènes et des échecs, avant l'accomplissement par le lâcher prise. Ces scènes de questionnement intérieur et de non-dits pouvaient être plus courtes. Mais la nouveauté technique que ce film apportait à l'époque a cru bon de laisser le spectateur jubiler de ce qu'il découvrait enfin (éclairage à la bougie, zooms du télé objectif au grand angle). Cette musique, par conséquent, n'est pas gratuite, elle accompagne l'émerveillement et l'investissement que le réalisateur a livré dans la construction des scènes, nuance.
On peut s'interroger toutefois sur le traitement de la séquence finale. Sans la dévoiler, l'impression est donnée, involontairement, que la vie se répète et que rien n'a finalement évolué. Mais c'est sans compter sur l'acte décisif que vient alors d'accomplir Barry. Seulement, ce n'est pas le plan final, d'où cette sensation de non réalisation.

3) Le même scénario, réécrit
Il n'y a rien à réécrire tant la structure est réglée et sophistiquée à souhait. Quelques scènes pourraient faire l'économie de silence ou de musiques, mais on s'en accommode encore très bien. Le dernier plan du film aurait cela dit pu être celui ou Barry décide de changer sa façon de faire au lieu d'une scène contemplative sur des personnages secondaires, même si leurs actions sont efficientes, mais ils ne sont pas les personnages principaux. Un très grand film, à voir et à revoir.

Arzhur Caouissin.

lundi 20 mai 2013

Hannah Arrendt

Titre

Hannah Arendt

Scénaristes

Pamela Katz, Margarethe Von Gotta.

Commentaire

Un biopic de la philosophe allemande et juive Hannah Arrendt, qui osa interpeler les responsables du peuple juif en les impliquant dans la Shoah. Il aura fallu plus de 60 ans pour que le cinéma ose traiter la question. Un film par conséquent audacieux sur son propos, même si sa mise en scène peut paraître lisse pour la promesse annoncée. L'affiche elle-même en témoigne.

1) Points forts
L'audace de traiter un sujet très sensible (remettre en question la victimisation d'un peuple meurtri) offre déjà un sujet très polémique, en soi, et dramatique au sens narratif du terme.
Le traitement sobre du personnage principal met à ce titre très bien en avant les agitations d'un peuple sur la défensive. Plus la philosophe demeure sereine, plus les opposants s'agitent. Ainsi, il suffit à l'héroïne de suggérer une pensée pour qu'aussitôt une cascade de réactions en chaîne enclenche le reste de l'histoire et du conflit qui l'oppose à une audience encore sous le coup de l'émotion de la tragédie.

2) Points faibles
L'action démarre seulement lorsque la philosophe lance son idée selon laquelle des responsables du peuple juif ont contribué, par leur inertie, à aggraver le nombre de victimes de la Shoah. Ce qui précède cette révélation très forte laisse de facto apparaître une absence d'enjeu et de but. On sent trop que l'auteur a ménagé ses effets pour laisser place à cette grande révélation, et c'est bien dommage. Ainsi, le film démarre véritablement au début du procès, soit bien après les nombreuses tergiversations inutiles qui amènent lentement la philosophe à venir suivre ce procès.

3) Le même scénario, réécrit
Pour que l'action soit plus efficace, il faudrait élaguer une scène sur deux et la moitié des plans restant de l'avant révélation. Tout le reste, ce qui suit la révélation, est rythmé par le procès, alterné dans une forme on ne peut plus classique, par des extraits de vie et d'actualité, et cela fonctionne naturellement plutôt bien. Un film que l'on aurait donc pu attendre un peu plus nerveux, compte tenu de l'ampleur de dramatique de son propos, qui apparaît au final, un peu tiède.

La piscine

Titre

La piscine

Scénaristes

Jean-Emmanuel Conil, Jean-Claude Carrière.

Commentaire

Une oeuvre d'abord psychologique qui fonctionne en intégrant beaucoup du fantasme et de l'attente du spectateur, comme liant narratif, à des scènes que nous jugerions aujourd'hui un peu trop diluées pour notre époque contemporaine, mais qui étaient nécessaires sans doute pour imposer une esthétique très sensuelle en 1968.

1) Points forts
Ce récit, et l'image qui en découle à l'écran, offrent une excellente photographie de la représentation bourgeoise de 1968. Ce qui en fait une oeuvre sociologique incontournable et marquée par une époque où tout couple matériellement épanoui chercherait, dans une liberté de moeurs, un petit plus pour flatter sa vie.
On appréciera surtout les non-dits au début du récit par lesquels un climat tendu se dessine. Seuls des regards et des expressions entre hommes et femmes envisagent l'impensable luxure qui rongerait un homme et la fille de son meilleur ami et celle de sa propre épouse avec ce même ami.

2) Points faibles
Le récit joue un peu trop sur l'attente du spectateur et l'effet beau couple que forment Alain Delon et Romy Schneider. La tension insufflée par leurs envies respectives d'adultère pouvait peut-être retenir son public à l'époque, encore moralement bridé par la "crinoline", mais ne fonctionnerait plus de nos jours. Le film repose un peu trop sur la crispation ou, au contraire, l'attente libertaire d'un public nouvellement émancipé.

3) Le même scénario, réécrit
L'oeuvre repose amplement sur les valeurs sociales de l'époque. En vieillissant, le scénario fonctionne par nature moins efficacement. Autre temps, autre moeurs ! Pour éviter ce fossé de génération, il aurait fallu raccourcir tout simplement les temps de latence et de digestion de l'action entre chaque scène, et moins focaliser la vue sur ce couple narcissique. Mais le fil dramatique du récit reste par ailleurs bien structuré malgré une déficience de caractérisation des personnages, puisque nous ne savons pour ainsi dire par grand chose sur eux. Les tensions humaines nées de relations potentiellement adultères voire incestueuses ne requièrent généralement en effet aucun placement, tant ces valeurs et ces limites sont de nature universelles. C'est aussi ce qui a fait toute la puissance de ce récit.

Arzhur Caouissin.

samedi 18 mai 2013

Gatsby, le magnifique

Titre

Catsby, le magnifique

Scénaristes

Craig Pearce, Baz Luhrmann, d'après l'oeuvre de F. ScottFitzgerald

Commentaire

Tous les artifices ne valent pas un bon scénario.

1) Points forts
Puisque nous parlons ici principalement du scénario, on peut dire qu'il y a très peu d'éléments valorisants sur ce point. Retenons peut-être la scène la plus emblématique située 30 minutes avant la fin de ce récit de 2h22, et qui démarre seulement véritablement l'action. Dans cette scène qui se tient dans un salon privé, la jeune et jolie Daisy (Carey Mulligan) est tiraillée entre deux hommes fous et puissants près à se démettre pour la belle alors effrayée, sous les yeux stupéfaits de son confident secrètement amoureux Nick (Tobey Maguire) dont elle saisit involontairement la main pour se rassurer. Le reste, ...c'est de l’esbroufe !

2) Points faibles
L'action, les enjeux, les objectifs, tout démarre effectivement près de 1h45 après le début du film ! C'est un vrai problème. Les scènes d'amorce sont occupées par des artifices les plus spectaculaires les uns que les autres lorsqu'ils ne sont pas simplement saoulant (mouvements de caméra perpétuels et injustifiés pour valoriser, on l'aura compris, une projection 3D pour le coup encore plus inutile en 2D). Si on apprécie en revanche la qualité des décors, des costumes, des accessoires et la fantaisie colorimétrique des paysages pour le coup très carte-postale colorisée, tout ceci ne parvient pas à compenser l'absence d'enjeux et d'objectifs répétés. C'est uniquement l'attente provoquée par le narrateur (Nick) qui nous pousse à suivre son histoire. Sans lui, et à moins que votre curiosité créative également ne vous retienne, nous serions déjà partis pour une autre salle depuis le premier quart d'heure.
Du fait que les objectifs ne sont pas définis, les actions et les dialogues en pâtissent cela va de soi. Ainsi, le comique de répétition d'expressions telles que "oui, grand frère" et "non, grand frère" à tout va, lancés par di Caprio pourtant bon comédien, peinent à sauver la mise en scène.

3) Le même scénario, réécrit
Qui est le personnage principal ? Qui vit le plus d'enjeu ? C'est le narrateur, le seul témoin de la tragédie dans laquelle son amoureuse se languit pour un puissant compromis. Mais alors, que gagnait-il à révéler, à vivre ou pas cette tragédie ? Il perdait son amour en acceptant le drame. Il y gagne son honneur et accepte ce passé traumatisant, face à son psy qui, plus tard, l'a amené à tout déballer. Il y a des objectifs et des enjeux pourtant réels, mais ceux-ci ne sont pas clairement énoncés ni valorisés.
Pour renforcer la qualité de la trame dramaturgique, il aurait donc fallu insister sur le besoin pour Nick de devoir accepter cette tragédie pour se réaliser. On aurait pu le voir d'abord refuser la vérité évidente pour les autres, et tiraillé par les manipulations et son propre mensonge, choisir finalement de laisser filer celle qu'il aime pour celui qu'elle a toujours aimé alors que celui-ci même l'aurait trahi. Et son auteur aurait eu le bon goût d'appeler cette oeuvre : Nick le magnifique.

Arzhur Caouissin.

jeudi 16 mai 2013

Le ruban blanc

Titre

Le ruban blanc

Scénaristes

Michael Hanneke

Commentaire

Un chef d'oeuvre qui brille par sa justesse et une audacieuse mise en scène. Rien à en dire ou presque.

1) Points forts
L'audace d'avoir osé traité le parallèle entre la raideur d'une éducation ancrée dans la religion qui rend les échanges on ne peut plus violents mais silencieux, et l'arrivée improbable d'une guerre mondiale. C'est à cette originalité et rigueur intransigeante de créativité que l'on reconnaît sans doute les très grands auteurs.
La qualité des dialogues et des silences peuvent rappeler, à ceux qui les ont connus, les désastres de la religion, un peu plus près de nous aussi, dans ma Bretagne natale.
La qualité de la mise en scène et des images répond à la subtilité des dialogues : une femme soumise va à ses affaires alors qu'en contre jour on peut deviner la silhouette dominatrice d'un mari oppressant. Elle s'esquive et répond en off, cachée, comme si elle ne pouvait même pas être vue pour simplement exister.

2) Points faibles
Il n'y a pas de faiblesse dans cette oeuvre, si ce n'est peut-être qu'il n'était pas utile de chercher si loin le poids de la religion. Je reprends encore l'influence lourde de l'église catholique en Bretagne jusque dans la seconde moitié du siècle dernier. Mais c'est vraiment pour chercher la petite bête et justifier cette section de mon analyse. Chacun parle au fonds de ce qu'il connaît le mieux. Hanneke traite par conséquent plus justement de ce village protestant de l'Allemagne de 1914 que de la Bretagne de la moitié du XXème siècle.

3) Le même scénario, réécrit
C'est parfait. Pour une fois, je suis en adéquation avec une palme d'or.

Arzhur Caouissin.

mercredi 8 mai 2013

Nous York

Titre

Nous York

Scénaristes

Isabelle Querrioux

Commentaire

Une comédie chorale bien filmée qui repose sur un bon pitch et quelques idées de mise en scène.

1) Points forts
L'idée de faire découvrir New York à travers une comédie française est intéressante, surtout lorsque les personnages du récit partent là-bas pour finalement se découvrir eux-mêmes.
L'émotion des scènes de rupture, de jalousie ou de réconciliation fait tenir le scénario.

2) Points faibles
C'est une comédie chorale compte tenu de la diversité des rôles et des actions autour d'un même espace-temps qu'est ce séjour surprise à New York à l'occasion de l'anniversaire d'une amie. Mais, les objectifs et enjeux de chaque personnage ne sont pas clairement définis avant la première heure du film. Du coup, on patauge et on se console en appréciant la beauté des images et les quelques conflits structurels qui viennent sauver, par hasard, la fin du récit.

3) Le même scénario, réécrit
Chaque personnage aurait dû avoir placé les motivations qui l'amène à suivre cette aventure avant la première demie-heure. Et rapidement, nous aurions dû connaître ce qui les empêche d'aller plus loin dans la résolution de leurs conflits individuels. Et comme on est dans une comédie chorale, en plus, il doit y avoir, et il y a fort heureusement, aussi, un enjeu et un objectif de deuxième niveau qui fédère tout le monde.
Ainsi, Samia (Leïla Bekhti) aurait dû soulever plus souvent les raisons pour lesquelles elle venait vivre à New York, pour réussir et montrer plus efficacement son aveuglement en boudant ses amis illico dès que son hôte lui prête un peu attention. Le traitement effectué ici est trop faible. L'humeur ne change pas d'une pause à l'autre. On n'y croit pas. Gabrielle (Géraldine Nakache) qui s'occupe de personnes âgées par soucis d'humanité dévoile sans doute mieux l'enjeu, encore que les scènes ne lui permettent pas de révéler assez efficacement la situation. Son jeu la sauve. Les trois gars venus de France ainsi que les personnages secondaires, ne manifestent leurs objectifs que dans le dernier tiers du récit, c'est bien trop tard. On est passé hélas à côté d'un film générationnel.

Arzhur Caouissin.

dimanche 5 mai 2013

Inception

Titre

Inception

Scénaristes

Christopher Nolan.

Commentaire

Habitué des thrillers de science-fiction, Christopher Nolan n'épargne pas ici son public en écrivant ce récit d'action dans des rêves imbriqués où l'espace-temps se dilue à mesure que l'on avance dans les profondeurs du subconscient. Mais trop d'action tue l'action. Le film manque clairement de placement.

1) Points forts
L'idée de traiter les images du subconscient et la perception surréaliste de notre environnement est intéressante. Celle de considérer la relativité du temps par rapport à la profondeur du sommeil, également.

2) Points faibles
Ce film de 2h20 manque clairement de placements. Les objectifs et les enjeux sont régulièrement affirmés, mais l'action démarre dès la première scène, et les moments de rattrapage permettant de nous informer davantage sur le procédé, son origine, son enjeu, celui de chacun des protagonistes qui participe à cette expérience, n'existent pas ou trop peu. Ainsi, le film affiche une succession d'actions qui apparaissent excessives au regard des enjeux que nous connaissons, ne serait-ce que par des flashbacks obligés, ou des aveux ajoutés artificiellement.

3) Le même scénario, réécrit
Il manque bien 30mn de placements dans ce film pour permettre de mieux cerner les personnages et de mieux rentrer dans l'action. Mais on devine que la production a privilégié un film plus facile à placer en salle en lui sucrant quelques scènes capitales d'amorce, qu'elle jugeait sans nulle doute pas assez vivantes pour le public visé. C'était ignorer que c'est le placement qui rend ces scènes justement si spectaculaires.

Arzhur Caouissin.

mercredi 1 mai 2013

Super 8

Titre

Super 8.

Scénaristes

Jeffrey Jacob Abrams.

Commentaire

Dans ce récit de science-fiction générationnel produit par Steven Spielberg et sensiblement dirigé par JJ Abrams, un groupe d'ados découvre, à l'occasion d'un tournage amateur en Super 8, un effroyable secret caché par l'armée américaine. Mais ce film, bien que séduisant au premier abord, pêche par de gros artifices vraiment inutiles.

1) Points forts
La qualité des relations entre chaque protagoniste aide à caractériser les situations sans jamais tomber dans des traits grossiers, souvent caractéristiques des films pour ados. Ici, le gros ne fait pas que manger, c'est d'abord l'intello de la bande. De même, le personnage principal se trouve être le plus réservé du fait qu'il vient de perdre sa mère. Il est amoureux d'une voisine également très nuancée à cause d'un père alcoolique. Les pères respectifs de nos deux héros, que tout oppose, apportent également leur contribution à aiguiser les conflits.

2) Points faibles
L'idée de remettre au goût du jour le Super 8 était brillante mais n'est pas du tout exploitée organiquement, ni à l'image, ni dans le récit. C'est bien dommage. On est loin d'un film écrit par Gondri ! Le temps nécessaire au développement de la pellicule Super 8, utilisée cependant par les ados pour réaliser leur court métrage, renforce à peine l'attente et le suspens du dénouement.
Mais, plus gênant, c'est l'idée saugrenue de faire débarquer un extra-terrestre au beau milieu de la cargaison secrète de l'armée, qui vient littéralement plomber le récit. Gadget pour ados ? Le film n'avait pas besoin de cet artifice pour maintenir notre attention, déjà bien entretenue par les relations entre les caractères.

3) Le même scénario, réécrit
On pourrait remplacer le titre "Super 8" par "Mon premier court métrage". Ce serait plus juste mais moins vendeur je vous l'accorde. Le jeu et les intrigues secondaires sont de qualité. Mais, au lieu d'ajouter un extra-terrestre in extremis, pour impacter visuellement et finalement diluer notre attention, il aurait mieux valu renforcer cette action en restant sur une cargaison secrète de l'armée plus simple, qui ne vienne pas bousculer le récit dont la structure ne change aucunement du fait que c'est un extra-terrestre. L'enjeu de la réconciliation des différentes personnalités reste le même, avec ou sans extra-terrestre. On aurait ainsi pu choisir d'y faire figurer des munitions d'une nouvelle génération, un virus nouveau, ou autre chose d'un peu plus plausible qu'un monstre venu de nulle-part et dont nous n'en saurons pas davantage. Les puristes retiendront de ce film l'équipe solidaire que forment les jeunes comédiens, et la qualité de leurs échanges, davantage que les gadgets qui ponctuent le conflit.

Arzhur Caouissin.