mercredi 8 mai 2013

Nous York

Titre

Nous York

Scénaristes

Isabelle Querrioux

Commentaire

Une comédie chorale bien filmée qui repose sur un bon pitch et quelques idées de mise en scène.

1) Points forts
L'idée de faire découvrir New York à travers une comédie française est intéressante, surtout lorsque les personnages du récit partent là-bas pour finalement se découvrir eux-mêmes.
L'émotion des scènes de rupture, de jalousie ou de réconciliation fait tenir le scénario.

2) Points faibles
C'est une comédie chorale compte tenu de la diversité des rôles et des actions autour d'un même espace-temps qu'est ce séjour surprise à New York à l'occasion de l'anniversaire d'une amie. Mais, les objectifs et enjeux de chaque personnage ne sont pas clairement définis avant la première heure du film. Du coup, on patauge et on se console en appréciant la beauté des images et les quelques conflits structurels qui viennent sauver, par hasard, la fin du récit.

3) Le même scénario, réécrit
Chaque personnage aurait dû avoir placé les motivations qui l'amène à suivre cette aventure avant la première demie-heure. Et rapidement, nous aurions dû connaître ce qui les empêche d'aller plus loin dans la résolution de leurs conflits individuels. Et comme on est dans une comédie chorale, en plus, il doit y avoir, et il y a fort heureusement, aussi, un enjeu et un objectif de deuxième niveau qui fédère tout le monde.
Ainsi, Samia (Leïla Bekhti) aurait dû soulever plus souvent les raisons pour lesquelles elle venait vivre à New York, pour réussir et montrer plus efficacement son aveuglement en boudant ses amis illico dès que son hôte lui prête un peu attention. Le traitement effectué ici est trop faible. L'humeur ne change pas d'une pause à l'autre. On n'y croit pas. Gabrielle (Géraldine Nakache) qui s'occupe de personnes âgées par soucis d'humanité dévoile sans doute mieux l'enjeu, encore que les scènes ne lui permettent pas de révéler assez efficacement la situation. Son jeu la sauve. Les trois gars venus de France ainsi que les personnages secondaires, ne manifestent leurs objectifs que dans le dernier tiers du récit, c'est bien trop tard. On est passé hélas à côté d'un film générationnel.

Arzhur Caouissin.

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