vendredi 21 décembre 2012

Les deux mondes

Titre

Les deux mondes

Scénaristes

Daniel Cohen, Jean-Marc Culiersi.

Commentaire

Une idée très originale qui passe à côté de la comédie de la décennie.

1) Points forts
L'idée : D'où viennent les dogmes religieux ? Nous connaissons tous les religions. Nous nous sommes tous questionnés sur leur légitimité, un jour, et acceptons des règles parfois improbables pour le bien et la cohésion de la communauté. Cette riche idée est universelle et osée. Une vraie vision d'auteur est annoncée.

2) Points faibles
L'auto-censure. Il est réellement dommage que notre héros Rémy Bassano, restaurateur d'oeuvres d'art déconsidéré, qui tombe dans un monde parallèle où il devient le messie pour toute une population, n'exploite nullement les travers de sa personnalité pour en faire le fondement des dogmes de la religion qu'il est en train de mettre en oeuvre dans son monde parallèle. La confrontation de l'homme humble et faible face au messie aurait dû être la base du conflit et du message dans ce scénario. Malheureusement, l'auteur a choisi de ne pas attaquer de front les religions en refusant cette opposition. Le film aurait été tellement comique et profond si l'auteur nous avait mis devant le fait que nos règles, nos morales, nos dogmes religieux, avaient été créés par un homme cupide, prétentieux, malin, pervers... L'auteur en avait pourtant sous le coude. Un remake s'impose !

3) Le même scénario, réécrit
Il faut reprendre dogme par dogme ce qui fonde chaque religion dans notre monde. Aucune religion en particulier ne doit être attaquée de front. Toutes ont leurs règles bonnes et mauvaises. Toutes doivent être traitées à égalité dans ce récit. Une fois le brain storming effectué, chaque dogme aurait dû être la conséquence d'une erreur ou d'un défaut qui caractérisait le personnage incarné par Benoît Poelvoorde dans notre monde actuel. Nous aurions gagné sur deux fronts : le comique absurde de la situation ; une profonde réflexion sur le sens des dogmes qui régissent nos croyances.

Arzhur Caouissin.

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