dimanche 27 janvier 2013

J. Edgar (Hoover)


Titre

J. Edgar

Scénaristes

Dustin Lance Black.

Commentaire

J Edgar Hoover (Leonardo di Caprio) a été l'homme le plus influent du FBI pendant 50 ans. Le personnage complexe affiche une mission dévouée envers son pays mais une vie privée controversée. La subtilité du héros est traitée sur le fil par Clint Eastwood offre une lecture qui manque parfois de clarté sur l'action elle-même.

1) Points forts
La profondeur des personnages offre des situations sensibles et retiennent toute notre considération. La qualité de la photographie, des décors, des costumes et de la mise en scène aussi, mais n'influent pas sur la progression du récit. Le film propose un message limpide où l'amour de deux hommes est plus fort que la haine du FBI contre le bolchévisme. On y découvre aussi l'intelligence d'un homme qui a développé les réseaux de l'information, et probablement la base du traitement des données connectées et en réseau que nous connaissons aujourd'hui.

2) Points faibles
Ce qui motive le besoin de protéger les USA contre le communisme au début du siècle dernier et l'amour que J Edgar porte envers son assistant ne sont pas incarnés par J Edgar lui-même. Il voit des incendies provoqués par des communistes, il échappe à un bombardement communiste, il est témoin de crimes commis par les rouges. Il recrute un homme intelligent et sensible qui deviendra son plus proche ami pour lutter contre l'ennemi. Sa mère le menace de devenir une chochotte. Mais jamais le scénario ne dévoile ce qui intrinsèquement doit motiver le personnage à agir. Résultat, on subit un peu un récit qui tente d'être sauvé par des flash-backs, une belle mise en scène et la mort devenue presque salvatrice d'une mère influente.

3) Le même scénario, réécrit
Le personnage de J Edgar aurait dû affirmer plus clairement les raisons pour lesquelles il souhaite protéger son pays contre le communisme en motivant les raisons pour lesquelles il devait absolument être combattu. Le même personnage aurait également dû nous éclairer sur ce en quoi la rencontre avec un homme sensible motive son attachement. Il aurait dû tout simplement énoncer ses objectifs régulièrement, plutôt que les laisser suggérer par son entourage. Le doute sur la progression de l'action n'aurait pas lieu et le propos du film condamnant les manoeuvres d'un homme de pouvoir, plus que ses choix de vie personnels, seraient apparus avec une plus grande évidence.

Arzhur Caouissin.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire